8 mai 2011
sentier battu
Pas âme qui vive
à des kilomètres et rien sur la table rase.
La candeur sur le chemin, la moiteur dans les ornières,
l'envie folle de ruer et d'arracher et d'aller pourrir plus loin,
dans un recoin,
dans un endroit malsain où rien ne retient, aucun écho ne revient,
aucun mal n'est fait, si ce n'est
pour dégager les ruines d'une demeure enfouie et voir ce qu'il reste
d'une structure jadis solide, charpentée, habitée,
aujourd'hui déformée par les plantes folles et l'apathie de qui réside en bas,
sur la terre battue les pieds nus et la gueule sale,
abattu, ivre et sans flamme.
Eteint, perdu, misérable ; cherchant le silence et la réclusion,
cherchant un soleil clair et un ruisseau humble
où s'allonger lourdement et laisser le temps déteindre.
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