Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la tanière du hérisson
6 avril 2011

maraudant

En plein vent les yeux plissés, la bouche vide, la voix fanée et rocailleuse et le sel sans gout sur la peau versé. Il marche sur un sentier ou une marge sans savoir, sans chercher, dans une nuit profonde qui happe et laisse et creuse, une nuit tremblante et silencieuse, il marche et il écoute ses pieds frotter, arpenter, percuter, sans savoir ni chercher à savoir sur quoi il les pose. Il sera bientôt plus loin, il déserte ,il ne parait plus, il change. Il parcoure dans le bruit des pas froissé par le vent, il n'échange plus rien, il dissémine et perd et oublie. Et personne n'en est témoin.

Il y a un chant, parfois. Qui dit tellement. Qui ne s'adresse à rien, qui parle d'élévation, d'élan, qui évoque et crie après des choses viscérales, qui mord dans la couenne, qui repose sur si peu et ne s'étonne de rien.

Il y a de la place et du temps, des odeurs, peu de sens, peu d'allant. Il y a des averses qui vous traversent et vous laissent autre et autrement. Il reste des lueurs, de brefs éclats vifs, du tempérament, il reste du sang. Il y a un chant, parfois. Il y a du vent. Dans la nuit ; tout le temps.

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité