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la tanière du hérisson
1 novembre 2004

veillée de rentrée


    Demain, reprise... en main, en forme, en marche, retour au front, à la vie trépidante d'un instituteur de campagne après une jolie semaine de vacances, entre famille, amis et foyer, entre Sarthe et Bretagne, en chez soi et chez les gens, bref à l'air libre, insoumis aux rails de chemin de fer du boulot qui conditionnent les semaines et les font passer à vitesse TGV jusqu'à la prochaine gare (je sais, ma profession a plus d'arrêts en gare que d'autres... lol).
    Je ne suis pas vraiment requinqué, pas déconfit non plus que ce soit si court, c'est bien comme ça. J'ai fini comme il faut, par une virée entre amis du côté de Saint-Nicolas-du-Pelem pour une soirée feu de cheminée-châtaignes grillées-soupe au potiron-convivialité débridée-cidre chouchenn et tout et tout. Des amis qu'on ne voit que trop rarement, avec leurs poules, leur canard, leurs furets et leurs chats, leur caractère et leur chouette petit coin de Bretagne complètement isolé, sauvage et  beau. A 7, bonne humeur et odeurs de cuisine en bandouilière, balade en forêt dans les yeux, et même un peu de danse bretonne ou basque, histoire de. A deux heures du matin, enfin au lit chez une copine, sa coloc nous fait la surprise d'être rentrée et on discute jusqu'à plus d'heures en petite tenue à se partager un bout de couette.
    Le lendemain, on discute boulot mais pas trop (4 instits, y avait un gros risque...), vacances, projets, je joue un peu de guitare celtique devant danseuses pour être sur que certaines compos se dansent bien comme je le pensais, et puis on rentre après 3 thés, 4 ou 5 tartines de gelée de poire maison, deux visites aux toilettes et un petit coucou sur le chemin du retour à un couple d'amis et à leur wonder gamine qui n'en finit pas de changer. Une fois rentrés, repas tartine-soupe et calins, avec le chat content du retour des maîtres (pourvoyeurs en croquettes patentés). Après ça, on peut toujours dire que le temps est gris, qu'il pleuviote et qu'un jour férié comme ça, une veille de rentrée, ce n'est guère glorieux. Ben, franchement, ça me va. Quand vous voulez, on remet ça, même. Même pas peur.
    Là, sous une fenêtre engrisaillée par un ciel lourd, avec mon café au bord du bec, le dernier album du trio Patrick Morvan-Soïg Sibéril-J.-C. Guichen (PSG pour les intimes et les breizhous adeptes de la blague facile), j'ai presque envie de ne pas ronchonner avant de me mettre au boulot pour la journée de demain. La nuit est déjà là, à prendre sa place dans le lit, à clore tout ça. Demain, il fera jour, la soirée va ressembler à d'autres, et rien de tout ça n'a beaucoup d'importance.
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