Trans 2005 : Katerine à L'Aire Libre, samedi 10 décembre
J'ai déjà dit
tout le bien que je pensais du bonhomme Katerine, de son dernier opus
en particulier. je n'avais, jusqu'à présent, jamais pu voir ce que ça
donnait en concert. Comme il était en résidence à L'Aire Libre, près de
Rennes, pour l'édition 2005 des Transmusicales, j'aurai eu tort de me
géner.
Le concert de samedi était le dernier de la
semaine. Il était ouvert par The French cow-boy, première partie composée par les
musiciens accompagant Katerine ensuite, 4 anciens membres
des défunts Little Rabbits. Je n'ai pas tout vu tout entendu (ben oui
je me suis un peu perdu sur la route...), mais j'ai bien aimé, mélange
de pop pas chiante et de folk brut et groovy, un ensemble assez
prenant, avec des vidéos hilarantes et absurdes en fond de scène.
Concernant le concert lui même, j'ai été particulièrement convaincu par
la performance des cinq gars. Alors que l'album Robots après tout était
très orienté électro, composé sur groovebox et un brin mécanqiue, là,
avec une formation deux guitares basse batterie, forcément ça prenait
une autre tournure. tout en restant fidèle aux ambiances des compos,
les versions déballées avec fougue et bonne humeur prenaient des airs
plus rock, plus rèches. Seule celle de Poulet n°728 120 m'a déçu, sans
piano la méloppée n'a pas donné la même ampleur au morceau que sur
l'original. Pour le reste, rien à dire. Le set concernait pour une très
large part le dernier album (tout y est passé, à une ou deux exceptions
près je crois). Les morceaux d'avant : Barbecue à l'Elysée, Je vous emmerde, Les grands restaurants, Comme Jannie Longo, ledit Poulet et une superbe version du simplet,
admirable en électrique plutot qu'en acoustique. Katerine lui même
était excellent, sans en faire de trop il m'a semblé tout à fait
conforme à l'imaginaire développé dans ses albums.
Le moins, c'était le public. Conquis, d'avance ou sur le coup,
mais mou. Pas assez dans le délire pour porter le groupe et
l'encourager à aller plus loin. D'où un sentiment de pas assez, de "ça
aurait pu", et j'ai bien l'impression que le groupe lui même était en
attente d'un truc qui n'ets pas venu. C'était le dernier concert à
l'Aire Libre, on sentait qu'ils ne demandaient qu'à. Mais même une fois
debout (et bon sang, que ça a été long et dur...), le public ne bouge
pas, applaudit beaucoup, rit aux boutades et aux traits d'humour de
Katerine, mais ne porte rien. N'emmène rien. J'aurais aimé participer
d'un élan collectif qui aurait peut-être été l'étincelle sans laquelle
la groupe ne pouvait pas mettre le turbo. D'où un set épatant, sympa,
convaincant, pas plus. Sans rancune, on reviendra.