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la tanière du hérisson
20 septembre 2005

ça commence... ça promet !

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    Ayé. Ils sont venus... Hier matin, les élèves ont découvert sur et autour de l'arbre à lutins un élément probant du passage de ces derniers.
  Mais avant tout, rappel justement de la journée de vendredi, marquée par une averse assez terrible et durable, qui a justifié une opération de sauvetage des lutins fabriqués par mes élèves. Escabeau, ciseaux pour couper les fils d'accrochage, et on rappatrie ce qui a encore une forme et des couleurs, on ramasse par terre qui un bonnet, qui des ailes, le tout trempé et en train de dégorger les belles couleurs lutinesques que nous avions choisies pour attirer le Petit Peuple.
  Bref, un peu la panique mais dans l'ensemble, après un travail de restauration minime, ce sera à nouveau présentable et, de toutes façons, il était prévu de les retirer après le week-end pour que les enfants les ramènent chez eux. C'était le délai jugé raisonnable pour attirer les lutins et les faire advenir. C'est le midi, pendant que les enfants mangeaient à deux pas de là dans la petite cantine de l'école, que les "traces" sont apparues. Ce n'est que lundi midi que les enfants s'en ont aperçus.
    En l'occurence, de la peinture bleue sur l'arbre côté rue. Des tâches et surtout un drôle de symbole dessiné sur l'écorce. "On dirait le signe de l'euro", disent certains, perplexes devant un tel message des farfadets. "Non ça ressemble à un soleil avec des rayons, et il y a des points à l'intérieur", rétorquent d'autres. Grande fébrilité et recherche d'indices à tout va. A la cantine, hier, on ne parlait que de ça, parait-il. De même, ensuite, les mômes ont traqué la moindre chose qui pourrait être imputable aux lutins. Tout y est passé : empreintes dans la terre (ils ont même calculé l'espacement entre les pas pour voir s'il s'agissait de grands lutins ou pas), griffures sur l'écorce des arbres, dessins en mousse au bas des racines, même du sang un peu partout (en fait de la vieille peinture dans un coin de préau et... du jus de betterave sur le sol de la cantine !). C'était assez fou de voir comment ils s'emballaient, décrétaient que ce soir, ils allaient fermer chez eux à double tour, ou au contraire leur mettre à manger sur les marches. Amusant de voir avec quelle certitude ils affirmaient que tel élément qui était sous leur nez au quotidien depuis la rentrée, voire l'année dernière pour certains, était bel et bien "nouveau, siiiii, alors ça je suis sûr".
    J'ai calmé le jeu, me faisant (en rigolant bien intérieurement) l'apôtre des explications rationnelles, rappelant que "même la peinture, ça peut être quelqu'un qui nous a fait une blague. Après tout, tout le village a vu vos lutins dans l'arbre et la formule magique qu'on y a attachée, vos parents sont au courant. Peut-être que quelqu'un a profité du week-end pour faire le malin et nous faire marcher". N'empêche. L'imagination travaille à bloc, et on va tâcher d'en tirer profit dans des productions d'écrits, un journal de bord et des projets à destination de ces petits visiteurs.
    Aujourd'hui, ça continue, de façon plus posée, réfléchit, ça théorise tout. "Maman, elle m'a dit que les griffures dans l'arbre c'était pas eux, parce que les lutins, ils respectent la nature (faut pas se demander comment ils votent, ceux là) mais par contre les empreintes ça je suis sûr, parce que quand même, des animaux avec des pattes comme ça, ça se peut pas !" Ou bien "Hier soir j'a voulu patrouiller autour de la maison avec mon chien Picasso, mais je me suis rendu compte que j'avais aussi appelé mon lutin comme ça, alors j'ai préféré ne rien faire."
    Enfin, tout ça ne nous a pas empêché d'aller à la piscine, de faire des jeux mathématiques, ou un loup chanté. On ne va pas se laisser perturber par des lutins haust comme trois pommes non plus !

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Commentaires
A
sourire et rires tendres... voilà pourquoi ça fait 14 ans que je bosse avec des enfants...
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