qu'on se le dise ou pas
Par fidélité, tous venus
les 7 au ban du dernier week-end, ceux qui attendent la petiote, ceux
qui attendent les anneaux, ceux qui attendent l'enfin ensemble, celle
qu'on attendra de loin. A Carantec, parfaitement, en pow-pow avec vue
sur la mer.
Nous deux à se découvrir au centre des
fois, choyés, attendus au tournant, nous deux qu'on a lancés à la
recherche d'un oeuf de dragon sur l'île de Batz, sans doute pondu avant
que saint Pol Aurélien noue son étole autour du cou dracnique et
l'envoie creuser un trou marin jusqu'aux enfers païens. Et au creux
d'un rocher haut, en avancée sur les flots, on la trouvé, l'oeuf, et
c'était un barbapapa.
Et pour tout, à l'improviste, on en était.
Dans la taverne à côté de l'église du bois des druides, à
côtoyer Spiderman ivre en buvant une Telenn Du, dans les piscines à
balles ou sur les trampolines du camping qui borde la baie, en crise
d'asthme qui se termine au petit matin les yeux dans les yeux bouffis
avec un croissant et un chocolat chaud, attablés au Bigorneau
Langoureux à goûter des crèpes marocaines ou une glace au thym, à se
cuire la couenne au soleil sur le bateau en cherchant une charade
débile, à n'en plus finir, jamais, à se sourire, se chambrer, se sauter
dessus ou faire la vaisselle, à ne plus se lasser de se réserver de
l'indulgence et de la bonne volonté.
Tous, autant qu'on est.