Ciarran O'Carolan
Je vous présente mon enfant de la journée, en l'occurence un personnage du jeu de rôle "les secrets de la 7e mer". Nous sommes allés chez un couple d'amis à l'autre bout du département, aujourd'hui, pour manger, réparer un pc et voir comment le ventre de la dame se gonfle, mais aussi pour créer des personnages pour la partie de samedi soir (et nuit). L'occasion pour moi de renouer avec ma passion d'antan, trop longtemps remisée au placard. Ah, c'est pas Ju qui me dira le contraire, on en a passé des journées, des nuits, des week-ends, voire des récrés à faire vivre nos aventures protéiformes, pendant une dizaine d'années.
J'avoue sans honte aucune que c'était même mon loisir favori. Le jeu de rôle a ouvert plein de portes précieuses dans ma personnalité. Avec lui, je me suis éloigné sans regret de plein d'autres choses pour les vivre au travers de ce filtre, celui de l'imaginaire à tisser en freestyle collectif, autour d'une table et d'une même envie, celle de partager un moment fort et amusant. Avec le temps et les changements géographiques des uns et des autres, les occasions de faire vivre cette passion ont diminué, au point qu'aujourd'hui, je ne sais même plus où sont rangées mes fiches de personnages et que livres de règles, dés et scenarii sont rangés dans leur coin, attendant de nouvelles mais improbables heures de gloire... Toujours est-il que j'ai, comme à chaque fois, ressenti une sacrée excitation à faire naître une personnalité, un parcours, un personnage prêt à se lancer dans un univers que je ne connais pas, car je n'ai jamais joué encore à la "7e mer". Contexte pseudo historique d'Europe de l'époque moderne, dans une ambiance de cape et d'épées rocambolesque et haute en couleur. Bretteurs, pirates, princesses en détresse, expéditions improbables, complots et duels en pagaille nous attendent.
Mon personnage, je l'aime déjà. Au début, je l'ai griffonné tout en prenant des notes, à mesure que je l'imaginais, et il ressemblait à ça :
Et puis, comme je l'ai doté, outre des avantages "dur à cuire" et "impossible à souler" (c'est un Irlandais, quand même), de celui nommé "beauté du diable" (on ne se refuse rien), j'ai refait sa frimousse en conséquence. Mystique solitaire et hédoniste épris d'humanité et de voyage, c'est un médecin fin bretteur rompu à la lutte et au pugilat, bref ça promet! Vivement samedi!