La BaVarDe au Liberté !
Bon ben voila, à force de croire qu'on en parle trop, on oublie de dire les choses. Je pensais avoir suffisamment parlé du groupe La BaVarDe, de la préparation de leur album et du boulot que ça me donnait, gnagnagna, et puis pof !, du coup je n'ai pas parlé de l'album lui même. Album qui suit son petit bonhomme de
chemin d'autoproduit dont on commence à parler... au point que,
aujourd'hui, j'ai appris par la bouche de Laurent, le gourou de la
bande, qu'ils venaient de décrocher une date pour un concert au Liberté, à Rennes, et en tête d'affiche en plus ! Cette salle est la plus grosse de Rennes, pour ceux qui ne connaissent pas (mais faudra venir aux Transmusicales,
quand même!) Les organisateurs du "festival" (le CIJB) passent l'album
en boucle, apparemment, et sont des adeptes mordus dans le gras de
l'oreille. Tant mieux !
Parlons du groupe, alors, et de l'album surtout. Pub éhontée pour des amis ? Mouaif. Surtout, coup de lumière sur le genre de musiques que personne ne vous montrera autrement, sinon, ou alors pas tout de suite (Michel Drucker a décommandé, finalement, pour leur passage à Vivement Dimanche).
La BaVarDe, donc, c'est un groupe qui se définit lui même comme "chanson festive"
à influence ska-reggae sans tomber dans les clichés, pittoresques mais
peu créatifs, du genre. Depuis leurs débuts, ils ont beaucoup évolué,
améliorant la formule jusqu'à un équilibre désormais puissant sur scène
comme sur disque. Laurent joue de l'accordéon, de la guitare, chante, écrit compose et fait le café, quand on lui demande gentiment. Nolwen joue du violoncelle, ce qui confère à l'ensemble une originalité réelle mais pas plaquée, pas systématique. Mathieu à la basse, Djé à la batterie, et, de puis quelques mois Fisso au chant et Mathieu à la trompette (un groupe qui concentre autant de Mathieu vaut forcément le détour!).
Ils chantent en français des textes joyeux ou un brin amers,
avec un regard sur le monde qui nous entoure de près (La Bavarde, c'est
la société, en fait) sans que cet aspect social et concerné
n'alourdisse la musique. Celle ci, éminemment tonique, absolument humaine, est faite pour être partagée en live, à chaud, mais j'ai été le premier étonné de la qualité de l'album,
qui reste très fidèle à ce que peut donner le groupe (ce qui n'est pas
toujours le cas des enregistrements studio). Moi qui ai suivi les
répétitions, l'élaboration de tout ça, je suis content du résultat pour
eux parce c'est le genre de galette dont on peut être fier et que, du
coup, elle se vend plutôt bien pour un machin autoproduit qu'on ne
trouve pas à la Fnac (enfin maintenant si, puisqu'ils vont jouer au
Liberté... ça ouvre des portes, c'est con mais c'est comme ça).
J'espère que ce n'est qu'un début, j'ai vu trop de groupes de valeur
sombrer par essoufflement, parce qu'on ne leur donnait pas leur chance.
Ce sont des potes, d'accord, mais il y a un vrai potentiel et tous ceux
qui écoutent l'album sont en général convaincus (ah ben oui, quand même
faut aimer ce genre de musique à la base, un peu...).
Allez sur leur site (lien dans la colonne de droite),
vous pourrez même le commander, ce fameux album... et, à défaut, en
écouter des bouts pour vous faire une idée, voire mater une vilaine
video prise par mes soins lors d'un concert récent. Sinon, venez le 10 mars, à Rennes, c'est encore le mieux !