La chute des feuilles

Samedi, au volant de ma kipikmobile, j'écoutais la délicieuse émission de Denis Cheyssoux sur France Inter, "CO2 mon amour", et un des thèmes en était tout bêtement l'automne. A ce propos, l'intervention de Jean-Marie Pelt portait sur un truc complètement banal, à savoir la chute des feuilles. Il expliquait (de façon bien plus passionnante que moi) que ce phénomène était directement lié à la luminosité.
La baisse de l'ensoleillement à l'automne fait baisser le taux de chlorophylle qui donne aux feuilles leur couleur verte. Lesdites feuilles contiennent aussi d'autres substances, le carothène et je ne sais plus quoi, qui donnent des pigments jaune et orange vif que le vert cache d'habitude et qui, à la faveur de ce reflux de chlorophylle, apparaissent alors.
Quand à la chute proprement dit, elle est également liée au déficit de luminosité qui conduit certaines cellules situées à la jonction entre la feuille et la branche à se durcir et devenir cassantes dans leur pourtour.
Et le bonhomme de faire remarquer (je n'avais jamais fait gaffe) qu'on peut observer dans nos jolies villes que les arbres les plus proches des réverbères gardent généralement leurs feuilles plus longtemps que les autres. J'adore quand on dépiaute la banalité pour nous la redonner magique et compréhensible dans le creux de la main...

PS: pour le plaisir, un peu de frais sur Radiokipik, à savoir du bon vieux ska british, Madness et les Bad Manners...