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la tanière du hérisson
4 mars 2005

la vie d'un poil


    Ce matin encore, échapper à la curée. Comme les copains sur la ligne de front (la joue), je pousse, je grandis, en attendant qu'un jour, forcément, on me rase, on me fauche, je tombe au champ d'honneur. Pas encore ce matin. Je prends des proportions inédites.
    Certains parmi nous parlent d'autres contrées où les poils sont frisés, où on ne les rase jamais, où l'on meurt de sa belle mort. Il faut bien s'occuper, alors on parle. Moi, je parle d'espoir. Je dis aux autres: "c'est un cap à passer. Pour le moment, on nous remarque, nous sommes voyants, on gène les gens quand on embrasse, on gêne les gens qui nous trouvent négligés. Quand on aura suffisamment poussé, les gars, les gens verront bien qu'on formera un tableau d'ensemble harmonieux, et ils nous laisseront en paix. Ils réclameront bien une taille par ci, par là, comme on ajuste une haie. Mais nous serons acceptés pour ce que nous sommes et une nouvellevie commencera pour nous. Tenez bon les gars, la terre promise est sous nos pieds. Enfin, si nous avions des pieds, sans blague, elle serait dessous. Vous m'écoutez quand je vous parle?"

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Commentaires
O
Hum... quelque part tu te places comme le dieu de tes poils... et vu comment tu les traites, je comprend qu'un vent de révolte souffle ! Le poil, ça se bichonne, ça se respecte, ça ne se fauche pas à sec avec un vieux rasoir bic émoussé ! Traite bien ton poil et il te le rendra !<br /> Quant aux poils frisés qui ne sont jamais rasés, là, c'est une convenance personnelle (voir limite d'hygiène), mais on peut s'occuper convenablement d'eux aussi...<br /> Moi ce que j'en dis, c'est qu'on peut avoir des poils comme ceux du cul d'un ane ou comme ceux du flanc d'un lévrier afghan de concours... mais ce n'est pas eux qui font la loi !
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