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la tanière du hérisson
25 mars 2014

sourire éperdu finalement

Une heure du matin, sans doute ; quelque chose comme ça. Et on n'a pas travaillé, alors qu'on aurait du. Pas capable, comme pas mal d'autres fois qu'on taira, en tentant de faire bonne figure le lendemain et de limiter les pots cassés. Mais là, en se couchant on s'en fout, parce que contrairement à tant d'autres soirées improductives, mornes et évidées, hébétées, il est survenu quelque chose qui donne le sourire. De la musique, à danser. Une composition, qu'indéniablement on trouve belle, et dont on est persuadé que demain on la trouvera aussi jolie, même à la lumière du jour. Un beau morceau en deux parties, la première assez sombre ou du moins pas très lumineuse, comme souvent, quand la seconde rayonne, de simplicité, de joie et de sérénité. Et qui, dans les deux cas, parle juste et dit bien. Une musique à danser qui n'en fait pas des caisses, qui dit qui l'on est et qui, malgré tout ce qui poisse et écrase dans la vie ces derniers temps, ces deniers mois, ces dernières années, surgit, déchire la membrane et montre à quel point, au fond, on demeure gourmand de beau et de bon, de partage simple, quelque chose d'inattendu, un cadeau qu'on se fait à soi sans l'avoir vu venir, une preuve que tout reste là. C'est même plus que ça, car j'ai la conviction que je n'ai encore jamais su dire de manière aussi évidente des choses légères et lumineuses comme ça.

On sait qu'on va s'endormir avec, et il n'est pas question d'ego dans la satisfaction qui vient de tout ça, du contentement quelque chose de vraiment beau nous soit venu, dont on sait qu'on se souviendra pour le travailler, l'affiner, et le faire entendre.

C'est bête. C'est ce qu'il fallait. C'est tellement agréable. Dire qu'il n'y a pas que du sombre, en soi, ou dans le monde, c'est comme toutes les vérités ou les évidences dont on maintient le principe en attendant qu'on en bvoit la preuve : des fois, l'attente est longue, et il nous tarde d'être confirmé dans nos certitudes. Je suis lumineux, braves gens, juste parfois, juste un peu et juste pour moi peut-être. De la lumière belle et éphémère qui n'a pas besoin qu'on lui donne de nom.

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